
Strasbourg /
Communiqués de presse / BPatrie
Communiqué
- Une victoire du Parlement européen dans une
bataille encore longue Le
Parlement européen a adopté ce mercredi
11 mai, en première lecture, le rapport du socialiste
espagnol Alejandro Cercas (355 voix pour, 272 contre
et 31 abstentions) sur la révision de la directive
2003/88/CE sur l'aménagement du temps de travail.
La proposition de révision de la directive
2003/88/CE présentée en novembre dernier
par la Commission européenne était extrêmement
mauvaise : elle maintenait la possibilité pour
un Etat membre de déroger au droit communautaire
(clause dite de "opt-out"), qui limite la
durée hebdomadaire de temps de travail à 48
heures, tout en annualisant la période de référence
du calcul du temps de travail. A ce jour, seule la
Grande-Bretagne recourt à cette dérogation
au droit communautaire, mais plusieurs nouveaux Etats
membres ont introduit une demande auprès de
la Commission européenne pour déroger à la
limite des 48 heures/semaine.
"Je me félicite de l'adoption du rapport
Cercas qui est un bon rapport puisqu'il supprime la
clause de dérogation" a déclarée
Béatrice Patrie à l'issue du vote.
"Sur ce dossier, notre responsabilité en
tant que parlementaire était d'assurer un seuil
plancher qui soit impératif et contraignant
pour l'ensemble des Etats membres de l'Union" a
souligné Mme Patrie. "L'enjeu était
donc d'éliminer toute possibilité de
dérogation au droit communautaire, qui n'est
déjà pas très contraignant (la
limite hebdomadaire étant fixée à 48
heures semaines). Il s'agit d'un seuil plancher qui
ne remet pas en cause des législations nationales
plus favorables, comme les 35 heures dans le cas français".
"Par son vote, le Parlement européen a
ainsi étendu la protection à l'ensemble
des travailleurs de l'Union européenne, et tout
particulièrement à de nombreux travailleurs
britanniques contraints de travailler parfois jusqu'à 70
heures/semaine ! Il est évident qu'on ne peut
que se féliciter de l'instauration d'une norme
européenne minimale en matière sociale.
Mais nous avons toutefois payé cher la "mise à mort" de
cette dérogation puisque le Parlement européen
a accepté une annualisation, certes encadrée,
du temps de travail".
La balle est maintenant dans
le camp du Conseil des Ministres, qui décidera à la majorité qualifiée
sur le maintien ou la suppression de la clause d'opt-out.
Le projet de directive amendé reviendra alors
devant le Parlement européen pour le vote final
en seconde lecture.
Hélas
tout est remis en cause par la Commission en moins
de deux heures......voir
plus bas
Aménagement du temps de travail : la Commission
rejette la décision du Parlement
"Le vote du Parlement européen, adoptant
le rapport du socialiste espagnol Cercas sur l'aménagement
du temps de travail, la Commission européenne
a rejeté la décision des parlementaires.
Plus précisément, elle maintient la possibilité,
pour un Etat membre, de déroger au droit communautaire
(clause dite de « opt-out »).
« Cette décision illustre, s'il en était
encore besoin, l'état d'esprit très libéral
qui règne au sein de la Commission Barroso » déclare
Béatrice Patrie.
« De plus, d'un point de vue démocratique,
il est choquant de voir que la Commission ne tient
aucun compte des décisions prises par la seule
institution européenne élue au suffrage
universel ».
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